Fil d'harmonie #14
Ranimer la fierté d’appartenance
Aïe, aïe, aïe, le sentiment d’appartenance est en chute libre dans beaucoup d’entreprises.📉
Quels sont les signes qui ne trompent pas ?
- Des départs inattendus
- Un turnover qui augmente
- Un absentéisme croissant
- Une cooptation de la part des collaborateurs en baisse
Mais quelles en sont les raisons ? 🤷
Il est facile de mettre cela sur le dos du télétravail, responsable tout désigné.
Mais les causes du problème sont bien plus profondes. D’un côté, la mentalité des collaborateurs est en train de profondément changer (on vous explique pourquoi ci-dessous). De l’autre, les entreprises vivent d’importantes mutations.
D’où une perte de repères généralisée ! Et l’engagement et la motivation en prennent un coup !
C’est d’autant plus embêtant qu’il y a une pénurie croissante de certains talents et qu’embaucher est aujourd’hui une véritable galère.
Si virer et remplacer n’est plus la solution (ça, c’est la bonne nouvelle), comment réussir concrètement à ranimer la flamme 🔥 ?
Au menu 📖 plus précisément :
- Rien ne va plus comme avant
- « The great resignation »
- Votre entreprise est-elle in ou out ?
- Revenons au basic : partager une aventure commune
- Et mettre l’expérience collaborateur au top des priorités
- Le « nous » avant le « je »
- Le VP People et Culture, nouvelle star
Et bien sûr une bande-son 🎶 qui vous donnera la pêche.
Profitez bien de ce petit moment d’inspiration !
1/ Rien ne va plus comme avant
Il me demande « quelle est notre raison d’être ? » Que dois-je lui répondre ? 🤔
La quête de sens est dans toutes les bouches des jeunes diplômés. Ils veulent savoir comment l’entreprise contribue positivement et authentiquement à son écosystème. Et si c’est un engagement sincère.
Les jeunes talents réclament aussi plus d’authenticité, plus de responsabilisation et plus de transparence…
Tous, ils sont à la recherche d’un cadre épanouissant où un manager coach leur permettra d’apprendre, de gagner rapidement en autonomie et en employabilité.
Ils réclament aussi une qualité de vie, la capacité de télétravailler ainsi qu’une ambiance chaleureuse et épanouissante.
Bref, l’entreprise est au service de leur accomplissement professionnel (et un peu aussi de leur épanouissement personnel) !
Tip 1 : attention à ne pas tomber dans une surenchère et un catalogue à la Prévert d’avantages sociaux. C’est un travail profond et cohérent qu’il faut pour générer la fierté d’appartenance.
Car le sentiment d’appartenance, c’est un attachement vis-à-vis de son rôle, de son équipe, de son leader et de l’entreprise. Pour le susciter, c’est donc une approche complète qu’il faut avoir. 🔄
2/ The great resignation
La Grande Démission est un phénomène massif de démissions professionnelles qui a commencé aux États-Unis à partir de juillet 2020, qui bat sans cesse des records et qui se répand sur toute la planète occidentale.
Il s’agit bien sûr des diplômés, mais pas seulement, car ce mouvement touche un grand nombre de professions, par exemple l’hôtellerie et la restauration. 🧑🍳
L’attachement à l’entreprise est donc en chute libre et les collaborateurs n’hésitent plus à changer d’entreprise, voire de métier, avec l’accomplissement de soi et la qualité de vie en ligne de mire.
Tip 2 : le départ d’un collaborateur a un coût bien plus important qu’on ne l’imagine.
Plusieurs départs à la fois multiplient cet impact de manière exponentielle. Cela peut remettre en cause une stratégie, créer un effondrement de la qualité et de la satisfaction client, générer des pertes de savoir-faire et de chiffre d’affaires. 💸
De tels scénario ne sont plus hypothétiques. Votre entreprise est-elle à l’abri ? Quelles en seraient les conséquences ? C’est en se posant ces questions que vous mettrez ce sujet au top des priorités du Codir, si ce n’est pas encore fait.
3/ Votre entreprise est-elle in ou out ?
Un ami me raconte l’histoire de ses 2 enfants recrutés tous les deux comme commerciaux : l’un dans un groupe de presse 📃 et l’autre dans une « scale-up »🚀, tous les deux à Paris.
Dans la première société, gérée de manière classique, sur une promotion d’onboardés de 6 jeunes, 5 sont partis au bout de 6 mois, dont l’enfant de mon ami.
Dans la scale-up, sur une promotion similaire, et alors que les salaires sont inférieurs, tous sauf 1 sont encore là.
Les raisons selon mon ami d’un tel écart : un onboarding et un accueil super chaleureux dans la scale-up, une énergie débordante et une ambiance débridée + une raison d’être inspirante…
Je ne vous décris pas ce qu'il dit sur l'autre entreprise : faible onboarding, management pas top, communication non transparente, organisation floue et j’en passe...
Tip 3 : A l’heure de la « great resignation », ne pas avoir investi sur sa culture et sur l’expérience collaborateur est aujourd’hui un handicap majeur ! Cela se paye cash.
Le bad buzz est alors rapide. Et il est difficile après de remonter la pente. ↗️
Nous avons même vu des chasseurs de têtes refuser des missions, la réputation de l’entreprise étant trop mauvaise.
4/ Revenons au basic : partager une aventure commune
Le sentiment d’appartenance 🤝 représente le lien d’affection entre l’entreprise et ses collaborateurs. Il se construit grâce au partage de la même vision et des mêmes objectifs communs.
Un collaborateur qui s’identifie à son entreprise, adhère à ses valeurs, à ses initiatives ainsi qu’à l’image qu’elle renvoie est un collaborateur qui a le sentiment de contribuer à quelque chose et d’appartenir à cette structure. Il sera de cette façon plus à même de s’impliquer dans ses missions.
« On ne peut mobiliser les énergies et les talents de nos meilleurs collaborateurs sans un projet d’entreprise qui exacerbe leur passion et leur enthousiasme, qui suscite l’expression du meilleur d’eux-mêmes, qui leur offre un tremplin pour leur accomplissement de soi et la maîtrise de leur métier. » (Marc Halévy - Petit traité de management post-industriel)
Tip 4 : lors d’un recrutement, on se choisit mutuellement. C’est en exposant avec authenticité et clarté votre projet d’entreprise et votre culture que vous pouvez analyser avec le candidat si ce que vous lui proposez correspond à ses aspirations, si cela déclenche son enthousiasme, s’il y sera à l’aise et s’il pourra s’y accomplir professionnellement. Pour un bon win-win ! 👍
5/ Mettre l’expérience collaborateur au top des priorités
A l’image de l’expérience client, l’expérience collaborateur est l’ensemble des points de contacts que chaque collaborateur a avec son entreprise : cela commence avant même d’être embauché, dès les premiers contacts, puis lors du parcours d’embauche, de l’onboarding, tout au long de la vie dans l’entreprise et de multiples façons : dans la façon de fixer les objectifs, la responsabilisation, la formation, l’ambiance d’équipe, le support du manager, la capacité à donner son avis, la mesure de la performance, la façon de donner du feedback, de fêter les succès, la qualité de vie au travail, la rémunération, etc.
Et même après le départ de l’entreprise (y a-t-il un réseau d’anciens animé par l’entreprise ? etc).
Tip 5 : avoir une expérience collaborateur au top niveau est un travail immense qui nécessite une approche aussi fine, profonde et cohérente que pour l’expérience client.
Cela ne s’improvise pas et cela doit clairement constituer une priorité de toute l’entreprise, et pas seulement du DRH.
6/ Le « nous » avant le « je »
Dans le sport il y a de nombreux exemples d’équipes qui ont réussi à se surpasser.
Même les all blacks ont vécu un passage à vide il y a quelques années. 🏉
« Après une série d’échecs et une situation de crise, les All Blacks ont alors décidé au cours d’une réunion marathon d’établir la « constitution » avec des règles strictes, établies de concert par les joueurs et le staff. Avec un objectif unique : « l’équipe d’abord ».
Finies les beuveries censées resserrer les liens. Ceux-ci vont désormais être tissés par l’établissement d’une culture profonde et authentique, orientée autour du partage et de la confiance. En finir avec la culture du secret, faire passer le « nous » avant le « je ».
Les entraineurs de l’équipe de Nouvelle Zélande sont animés par une vision. Ils savent où ils veulent emmener l’équipe. Ils s’entourent de personnes qui contribuent à un projet commun tout en étant animées par la même ambition. Ils font tout pour que les joueurs se développent. Ils accordent un droit à l’erreur. Ils refusent les compromis. Ils défendent des principes et savent que, ce qui compte, c’est l’équipe et non un joueur star. » (extrait d’un article de l’Equipe)
Tip 6 : l’entreprise et son projet d’abord, l’individu après, tout en y accordant de l’importance. C’est à ce prix et grâce à l’exemplarité des dirigeants et grâce à des managers coach que se créent des entreprises à haute performance, qui déplacent des montagnes !
7/ Le VP People et Culture, nouvelle star ⭐
Recruter et fidéliser est aujourd’hui la préoccupation numéro 1 des dirigeants. C’est ce que déclarent les patrons de PME depuis 2 ans dans une enquête annuelle de la BPI.
82 % des TPE-PME déclarent percevoir des difficultés pour recruter le personnel dont elles ont besoin.
Face à la guerre des talents et à l’ampleur de ce qu’il y a à mettre en œuvre afin d’avoir une marque employeur et une expérience collaborateur au top, le rôle du DRH est aujourd’hui clé.
S’il ne fait pas encore partie de votre Codir, c’est peut être que vous avez raté quelque chose…
Et il y a un rôle clé qui doit aussi être représenté dans votre Codir : celui de Chief Cultural Officer, le garant de la culture d’entreprise.
Tip 7 : au titre de DRH, nous préférons nettement celui de VP People et Culture, qui fleurit dans les scale-up. De fait, il s’agit d’une nouvelle génération de directeurs, cumulant la fonction de DRH et celle de Chief Cultural Officer.
Comme il s’agit de repenser complètement le job, autant lui donner un nouveau nom. 😉
Conclusion
Nous espérons que cette newsletter vous renforce dans l’idée qu’il est nécessaire de mettre au top des priorités le renforcement de votre culture d’entreprise et de votre expérience collaborateur !
Vous avez dans notre podcast Harmony inside de nombreuses entreprises qui y arrivent magnifiquement : YounitedCredit, OpenClassrooms, ManoMano, leboncoin. Leur succès n’est pas dû au hasard, car la satisfaction client est directement lié à la satisfaction collaborateur, avec juste quelques mois de décalage. Comparez ces deux indicateurs et vous verrez !
🧑💻 Si ce sujet vous intéresse, notre prochaine conférence en ligne qui a lieu ce mardi (18 jenvier) porte justement sur le thème : “ Booster la fierté d’appartenance à votre entreprise ”. On s’y retrouve ? inscription ici
Ah nous allions presque oublier : nous vous souhaitons une très bonne année 2022… Et surtout qu’elle soit harmonieuse !
🎁 En bonus la bande-son qui vous donnera la pêche 🎶: Stefan Obermaier avec son Mozart revisité (Lacrimosa) et son Prokofiev revisité (Dance of the Knights)… à vous donner des frissons dans le dos tellement c’est bon.
👶Et une big news : la famille des Harmonistes grandit : 2 bébés (Clarence de Saint Front et Alexandre Sulpice ) et 1 nouvelle Harmoniste, en Suède : Katie Stoddart. On se développe et c’est génial !!
Les Harmonistes
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